La Céramique de revêtement du palais Kheireddine à Tunis Identification et étude

05 | 2018

La Céramique de revêtement du palais Kheireddine à Tunis
Identification et étude

Wided Melliti Chêmi (*)

Résumé | Entrée-d’index | Plan | Texte | Bibliographie | Notes | Citation | Auteur

Résumé

Le palais Kheireddine renferme une riche collection en céramique de revêtement exclusivement occidentale. Il représente un repère solide et susceptible de dater d’autres édifices. Cette collection constitue une preuve supplémentaire de l’intérêt de la céramique de revêtement mural dans l’histoire des monuments et l’apport des céramologues dans l’identification et la datation des édifices. Les spécimens espagnols et italiens sont répartis dans des compositions savantes. Ils rehaussent les parois jusqu’au niveau des portes ou lambrissent la totalité des murs dans des compositions uniformes ou en registres. Par ailleurs, les spécimens de carreaux locaux de Qallaline n’ont été mis en place que pendant les années 1990 lors des travaux de restauration qu’a connus le monument.

Entrée d’index

Mots-clés : Qallaline, céramique, revêtement, carreaux, murale, ottomane, médina, Tunis, palais, Kheireddine.

Plan

Introduction
1. Les carreaux de revêtement du rez-de-chaussée
2. Les carreaux de revêtement de l’étage 
Conclusion

Texte intégral

Introduction

Le palais Kheireddine fut édifié entre 1860 et 1870 dans un style italianisant. Se situant dans un quartier qui présente une architecture influencée par un goût occidental, ce palais combinait une organisation traditionnelle dont la seule trace est une driba aux murs tapissés de carreaux italiens. C’est un monument qui avait repris les anciens modèles tunisois et les a développés selon les nouvelles tendances(1). Le décor intérieur est italianisant avec des moulures rehaussées à la feuille d’or. La cheminée, les carreaux de parement, le mobilier et les lustres furent également importés. La disposition des revêtements en céramique dans des compositions uniformes à carreaux identiques ou en registres est considérée comme une innovation remarquable. Seules les chambres voûtées présentent un décor polychrome qui atteint le niveau du stuc. Ces innovations, bien qu’engendrant des espaces froids et sobres, étaient appréciés par certains « baldis » de la classe moyenne qui imitaient ces nouvelles tendances beylicales.

1-Les carreaux de revêtement du rez-de-chaussée 

La driba: l’accès au palais Kheireddine est assuré par une grande porte à double ventaux, arquée et cloutée. Cette baie est la seule survivance d’un monument antérieur. C’est un espace rectangulaire à plafond en doubles voûtes croisées et séparées par un arc en plein cintre. Le stuc est garni de motifs étoilés à huit branches entre deux cyprès stylisés(2). La driba est richement ornée d’un revêtement en céramique napolitain de type CE 81 à dominante bleu et blanc. Ces carreaux présentent des motifs géométriques aux éléments étoilés alternant avec des motifs cruciformes. Les spécimens sont disposés dans deux registres superposés et séparés par une fine bande dite « khdhib ». Les travaux de restauration entamés en 1994 ont remplacé les carreaux originaux par des imitations de même nature afin de reproduire l’aspect initial du bâtiment(3). Ces imitations sont reconnaissables par leurs émaux disposés en aplat homogène, le sertissage noir et le tracé monotone.Cet espace nous surprend par la régularité de ses proportions. Les baies se disposent au niveau des angles et assurent l’accès à la skifa et aux bureaux adjacents. La continuité est décelée au niveau de la driba grâce à l’uniformité du revêtement et aux colonnes disposées symétriquement dans les coins. La clarté de cet espace est accentuée par la réflexion de la lumière sur le dallage en marbre italien.

Fig.1. Plan du rez-de-chaussée du palais Kheireddine. 

Fig. 2. Plan de l’étage du palais Kheireddine(4).

Fig. 3. La driba avant les travaux de restauration où les carreaux de revêtement italiens sont dépouillés et le dallage couvrait le sol.  Le plafond en plâtre est gravement écaillé.

Fig. 4. La driba après les travaux de restauration. On remarque les carreaux d’imitation qui  prennent place sur les parois. Un essai de restitution de l’aspect initial du palais.

La texture des deux voûtes croisées participe également à l’effet de luminosité. La composition symétrique trouve son ampleur dans cet espace d’accueil. En effet, les parois sont semblablement appareillées et les baies se disposent indifféremment dans les coins. Une harmonie s’exprime grâce à ces combinaisons structurées et à la conformité des proportions. En effet, le goût raffiné et la pertinence du choix des matériaux ont accentué cette composition uniforme et la concordance de cet espace. Nous apercevons les quatre côtés de la driba de la même manière grâce à la symétrie axiale. Cette perception de la driba résulte de la synthèse de nombreuses données sensorielles essentiellement visuelles. Il en découle une homogénéité et un équilibre dans la composition générale, malgré l’agencement d’éléments de natures différentes et ce en partant de colonnes de marbre rosâtre, jusqu’à la polychromie des carreaux de céramique italiens. L’agencement de ces matériaux de textures et de couleurs distincts reflète l’image matérielle du beau incarné dans un imaginaire collectif. Ce dernier obéit à certaines croyances et certains mythes. L’articulation entre formes et contenu décrit le dialecte entre le social et le spatial.

La skifa: elle était reliée directement à la placette. Elle conduit vers les escaliers et bénéficie d’un revêtement en carreau de céramique italien de type CE 134. Ces derniers sont disposés dans une composition uniforme d’une hauteur de 160 cm. Le décor est à rosaces foliacées et encadrées de bandes entrelacées à motif dit « grec ». Elles alternent avec des carreaux disposés sur pointe. La technique de pochoir est réalisée sur un fond uni blanc. La skifa abrite le siège de l’administration du musée de la ville de Tunis où les travaux des artistes sont regroupés avant et après chaque exposition(5).

La cage d’escalier: elle a un accès direct sur la placette et elle est composée de deux rampes en forme de L. Elle est surmontée de deux voûtes qui se croisent au-dessus du palier.

Fig. 5. La skifa après les travaux de restauration. Les carreaux sont repris identiquement sur les lambris.

Fig. 6. La première salle du palais Kheireddine qui a gardé son revêtement en carreaux polychromes. Une ancienne porte murée a été ré-ouverte à l’occasion des travaux de restauration. La deuxième photo prise en 2018 représente le palais converti en musée de la ville.

L’espace est surmonté d’un lanterneau qui assure un éclairage zénithal. A l’occasion des travaux de restauration, l’escalier fut rénové en marbre blanc d’Italie.Les parois de la cage sont démunies de toute décoration(6). Jadis elles étaient lambrissées de carreaux italiens de type CE 135. Ces mêmes spécimens qui rehaussaient la skifa en assurant une continuité visuelle(7).

Fig. 7. La cage d’escalier avant et après les travaux de restauration entamés en 1994.Les carreaux de céramique sont remplacés par un lambrissage de marbre blanc d’Italie.

Les salles voûtées: elles sont vastes et prennent le jour de l’extérieur grâce aux fenêtres colossales. La première salle est la plus importante et elle a gardé sa riche décoration en carreaux de céramique d’importation. Ce lambris polychrome s’étale sur toutes les parois et jusqu’au niveau des voûtes. Ces carreaux sont disposés en quatre registres séparés par des languettes de 3 cm d’épaisseur dites « khdhib ». Le registre inférieur présente des carreaux espagnols de type CE 303. Ils sont flanqués d’éléments cruciformes à garniture foliacée à palmettes et fleurs de lys stylisées. Ils alternent avec des roues festonnées.Le registre médian est orné de carreaux espagnols de type CE 302. Ils présentent une composition concentrique. Le centre est flanqué de médaillons quadrilobés à élément central cruciforme. La garniture est foliacée à fleurons et palmettes stylisées. Le registre supérieur est à carreaux napolitains de type CE 56. Ces spécimens présentent un réseau de cercles juxtaposés et superposés. Ils forment des éléments cruciformes à quatre branches. Ces motifs géométriques rudimentaires sont hachurés ou pointillés. Les parois sont semblablement appareillées et les baies se disposent symétriquement au niveau des angles. Une harmonie s’énonce grâce à ces combinaisons structurées et à la conformité des proportions. La continuité et l’uniformité de cette salle sont accentuées par un fond uni de dallage marbré blanchâtre de 50/50 cm. C’est grâce à la symétrie axiale que nous apercevons les quatre côtés de cette salle de la même manière. Une continuité qui réside dans la répétition symétrique des éléments architecturaux et architectoniques. La disposition de trois types de carreaux occidentaux en registres pour le parement et le dallage uniforme a accentué la concordance de cette salle. La symétrie axiale est décelée dans la répartition de cet espace et dans l’organisation du décor polychrome. L’axe de symétrie est celui passant par la porte qui mène à la « place du tribunal ». C’est autour de cet axe que s’organise la composition et s’inscrivent les baies. De même pour le revêtement de céramique occidentale qui se déploie en registres sur les lambris de cette salle.
Nous constatons par ailleurs que la stabilité partielle de ces surfaces est rendue par le parement identique des différentes parois en carreaux polychromes, étant donné que ce revêtement occupe des surfaces étendues et que ces dernières s’organisent symétriquement selon deux axes principaux. Le concept d’orthogonalité articule tout l’espace. Il est accentué par les baies, l’encadrement en marbre, le dallage et les limites horizontales des registres en « khdhib » noir. D’autre part, la courbe est repérée dans la répartition des rosaces polylobées ornant les carreaux occidentaux, dans les arcs en plein cintre et les courbures des voûtes croisées. La répétition de cette même composition selon le même rythme fait de cette salle une unité spatiale cohérente.

Les autres salles du rez-de-chaussée recevaient auparavant un lambrissage de carreaux d’importation qui était gravement endommagé. Lors de travaux de restauration entamés par l’ASM, ces salles furent dénudées de leur revêtement afin de leur donner un aspect sobre. La polychromie qui résidait auparavant nuit à l’exposition des œuvres d’art contemporaine(8).

L’école israélite: c’est une école mixte qui fut construite en 1908 par l’ingénieur Raymond Valensi. Cette propriété fut destinée à l’enseignement des jeunes juifs habitant la Hara de Tunis. Les salles de classe sont sobres contrairement à l’entrée, aux couloirs et aux cages d’escaliers où un lambris de faïence italien se développe sur toute la partie inférieure.Deux types de carreaux de revêtement CE 34 et CE 304 sont dominants. Ils sont teintés en bleu et blanc et disposés en large frise de 1,80 m de hauteur. Ce décor uniforme n’est interrompu que par les baies. Le parement est gravement endommagé et certains carreaux sont remplacés aléatoirement par de nouveaux spécimens italiens.Cette école fut vandalisée par des familles d’immigrants ruraux non apparentés et aux faibles revenus. Elles s’y étaient installées après la révolution du 14 janvier 2011. Ces nouveaux propriétaires avaient trouvé dans ces salles -qui se sont transformées en oukelas– une structure d’accueil favorable. L’entassement de ces habitants dans des conditions défavorables a constitué une plaie pour ce monument. Dans l’attente d’un relogement en groupe octroyé par la municipalité ou par les institutions concernées, ils ont participé à la décadence de cet espace d’autant qu’ils ont pillé les carreaux d’importation.Ceux des couloirs et des cages d’escalier sont les plus endommagés. Ceux en contact direct avec le sol ou soumis aux intempéries sont en très mauvais état. D’autres carreaux sont totalement arrachés et vendus au souk «Ennhas » pour 3 à 10 € la pièce.

Fig. 8. Etat de l’école israélite gravement endommagée. Une large frise de carreaux italiens
de type CE 34 et CE 304 garnit la cage d’escalier et la façade principale.

2- Les carreaux de revêtement de l’étage  

L’étage est composé de deux salles, une cuisine et une salle d’eau. La terrasse est liée à l’école israélite par l’intermédiaire d’une passerelle(9). Lors des travaux des années 1990 le plafond de la salle d’exposition est restauré à l’identique. Le faux plafond en plâtre est finement décoré ainsi que les corniches italiennes qui surmontent les portes. Zoubeir Mouhli (ancien directeur de l’ASM) assurait qu’un revêtement en carreaux de céramique occidentale égayait les murs de ces salles jusqu’au niveau de deux mètres. Ce mode d’ornementation -qui se limite à une large frise- correspond aux nouvelles tendances des citadins de la Médina de Tunis vers la fin du XIXe siècle.

La salle polyvalente: c’est la salle la plus spacieuse. Elle est annexée à une terrasse qui donne sur le jardin postérieur, d’une buvette, d’un dépôt et d’un bloc sanitaire. Le comptoir était utilisé pour servir les spectateurs lors des vernissages. Il a reçu un revêtement récent en carreaux de céramique à motif unique de Qallaline de type CUQ1 et des carreaux à motifs répétés CQ81, CQ168 et CQ232. Des carreaux italiens sont également déposés. Ils sont de type CE14, CE47, CE75, CE104, CE105, CE257, CE258, CE259, CE264 et CE304(10).

Fig. 9. La cheminée de l’étage et les moulures florales italianisantes reflètent l’engouement pour le style  occidental.

Fig. 10. La buvette de l’étage richement revêtue de carreaux de Qallaline et des spécimens italiens. Cette buvette a été récemment construite sur la partie en ruine de l’étage.

Ce type de traitement tranche avec la blancheur des espaces environnants et donne une touche de polychromie chatoyante. Ces carreaux provenant des réserves de l’ASM sont répartis dans une composition savante à trois registres superposés et séparés par des « khdhib » noirs. Les différentes variantes sont arrangées en groupe de quatre carreaux identiques. Ils ne présentent pas des séparations tangibles et sont dépourvus de toute marque de délimitation. La présentation de ces carreaux dans cet arrangement met en évidence la diversité des carreaux locaux et d’importation. Derrière le comptoir on détecte des carreaux de Qallaline de type CQ81, CQ168 et CQ232 dans un agencement aléatoire. Une grande roue à motifs de losanges d’inspiration espagnole est meublée de pivoines et fleurons du répertoire décoratif ottoman.Une telle invention dénote la créativité des céramistes de Qallaline(11). Le dernier registre est flanqué d’une bande de carreaux dits « patte de lion ». Ces carreaux CUQ1 d’inspiration catalane sont rehaussés de motifs étoilés à huit branches bicolores(12). Incontestablement, on peut dire que cette dernière restauration a touché le caractère original de certaines zones du palais. Dans d’autres l’intervention préventive était bénéfique et incontournable.

Conclusion

Le palais Kheireddine renferme 19 différents types de carreaux de revêtement. Ceux de Qallaline CUQ1, CQ81, CQ168 et CQ232 sont accrochés lors des travaux de restauration. Les carreaux italiens sont de type CE34, CE47, CE56, CE81, CE104, CE105, CE264 et CE304. Les carreaux espagnols sont de type CE14, CE75, CE257, CE258, CE259, CE302 et CE303. Ils sont majoritaires en genre et en nombre et se concentrent sur les parois les plus fournies de ce monument. Ces admirables variantes, grâce à leur hétérogénéité, font la richesse de cette collection.Des carreaux d’imitation sont analogues à ceux de la driba, ceux de la skifa et les salles voûtées ont été déposés pour remplacer des carreaux occidentaux arrachés. Cette dépose datant des années 90 a sauvé l’édifice et a donné un aperçu de son état initial avant les altérations et les pillages qui l’ont gravement endommagé.
La période de construction du palais kheireddine et le style architectural envisagé nous permettent de dater avec précision sa collection de céramique pariétale. L’analyse de l’ensemble de ces carreaux de revêtement et de leur répartition sur les lambris confirme que cette collection fut commandée auprès des ateliers occidentaux spécialement pour la décoration du monument à l’époque de sa construction. On dispose d’un document archéologique important qui nous permet de dater -par comparaison- d’autres édifices de la médina de Tunis. Par ailleurs, la valeur historique de cette collection dépasse le simple cadre de la Médina pour s’étaler sur l’ensemble du pays et des pays environnants. La découverte d’autres édifices au même lambrissage pourrait fournir des renseignements complémentaires sur les ateliers occidentaux et leur production en céramique de la fin du XIXsiècle. Elle offre une preuve supplémentaire de l’intérêt de la céramique pariétale dans l’histoire monumentale de la Tunisie et de l’impact des céramologues pour l’identification et la datation des édifices.
D’autre part, cette étude nous permet de repérer la décadence des ateliers de Qallaline. Cette production locale qui perdait son importance et cessait de fournir les matériaux de parement privilégiés des Tunisois. Les carreaux d’importation occidentaux, avec leur coût moindre et leur manipulation plus facile, se substituaient aux spécimens de Qallaline dont les ateliers sombraient dans la désuétude.Les chefs des chantiers dit « mallmia » avaient  recours aux ateliers catalans et valenciens pour assurer des commandes afin de répondre aux engouements des souverains. Ils n’utilisaient que les compositions uniformes à carreaux répétitifs ou les compositions en registres à deux ou trois modèles séparés par de fines languettes noires. Ils contournaient les ateliers de Qallaline et négligeaient leurs productions savantes en panneaux et en carreaux de céramique. Les maîtres des ouvrages de cette époque n’avaient pas recours au corpus local. Ils ont participé ainsi à la décadence puis à la chute des ateliers de Qallaline. D’autre part, « Les artisans s’étaient figés dans des traditions de production qui ne pouvaient en aucun cas faire le poids devant l’invasion de la céramique architecturale industrielle de l’Europe. A la fin du XIXsiècle, le quartier de Qallaline était aux trois quarts à l’état d’abandon. Vers 1900, les derniers fours de potiers s’y éteignirent à jamais. Tunis cessa d’être un centre producteur de céramique »(13).

Catalogue des carreaux de revêtement du palais Kheireddine

Numéro du catalogue : CUQ 1

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine et Musée National du Bardo.
  • Catégorie : carreaux à motif unique.
  • Dimension : côté : 14 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs: ocre jaune, vert émeraude et brun de concentration irrégulière.
  • Etat de conservation : Moyen, cassure des bornes et ébréchure des émaux.
  • Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
  • Période : XVIIe, XVIIIet XIXe siècle.

Description
Arrangement de seize carreaux dits « patte de lion ». Ils présentent un élément central foliacé et un motif étoilé à huit branches. Des variations minimes sont décelées pour chaque variante.

Numéro du catalogue : CQ 81

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine et musée National du Bardo.
  • Catégorie : carreaux à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 21 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs: bleu de cobalt, vert émeraude, vert pistache, ocre jaune et brun sur fond crème laiteux.
  • Etat de conservation : Mauvais, ébréchure des émaux et cassures des bornes.
  • Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
  • Période : XVIIIet XIXsiècles.

Description 
Arrangement de quatre carreaux identiques présentant une influence composite (composition espagnole et garniture turque). Un médaillon central couronné de trois bandes juxtaposées (blanche, ocre jaune et brune). Garniture foliacée à œillets et pivoines (crêtes de coq)alternées. Les écoinçons sont ornés de motifs géométriques à demi- palmettes stylisées.

Numéro du catalogue : CQ 168

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine et Musée National du Bardo.
  • Catégorie : carreaux à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 21 cm.
  • Pâte : Argileuse rosâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs : Palette contrastée en jaune d’antimoine qui vire vers l’ocre jaune, bleu de cobalt et brun sur fond crème laiteux. A remarquer l’aspect mat des émaux et l’apparition des bulles à la surface ainsi que le débordement du jaune primaire.
  • Etat de conservation : Mauvais, ébréchure des bornes et des émaux.
  • Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline
  • Période : XIXe siècle.
  • Bib : Clara -Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat.n° 218. p. 694.

Description
Groupe de quatre carreaux à composition concentrique. Grand médaillon quadrilobé d’inspiration espagnole et à garniture foliacée. alternant avec un motif octogonal aux bornes contournées et meublé d’un élément étoilé dit « rose de sable ».

Numéro du catalogue : CQ 232

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine et Musée National du Bardo.
  • Catégorie : carreaux à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 21 cm.
  • Pâte : Argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs :bleu de cobalt, vert émeraude, vert pistache, ocre jaune et brun sur fond crème laiteux.
  • Etat de conservation : Moyen, ébréchure des émaux et des bornes.
  • Lieu de fabrication : Tunis, Qallaline.
  • Période : XVIIIet XIX siècle.

Description 
Arrangement de quatre carreaux identiques présentant une influence composite (composition espagnole et garniture turque). Un médaillon central à garniture foliacée (pivoines dites crête de coq). Alternant avec des médaillons à motifs floraux (tulipes et pivoines stylisées).

Numéro du catalogue : CE 14

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine et Dar Ben Abd Allah.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 18 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs :Bleu outremer, vert pistache de concentration irrégulière, ocre jaune et brun noirâtre sur fond crème laiteux de bonne qualité.
  • Etat de conservation : Moyen, ébréchure des bornes et  des émaux.
  • Lieu de fabrication : Valence, Espagne.
  • Période : XIXe siècle.
  • Iconogr :Binous (J.) et Jabeur (S.), 2001, p.150.
  • Bib : Clara -Ilham Alvarez Dopico, 2010, Cat. N°7. p 812.

Description
Arrangement de quatre carreaux présentant des éléments cruciformes hachurés. Le centre est meublé de marguerite à huit pétales. Garniture foliacés à sarments de vignes et fleurs de lys stylisées.

Numéro du catalogue : CE 34

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 19 cm.
  • Pâte : Argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs : bleu de cobalt cendré et blanc sur un fond uni bleu de bonne concentration. Remarquons l’aspect mat des émaux.
  • Etat de conservation : Bon, légères ébréchure des bornes.
  • Lieu de fabrication: Naples.
  • Date: 1908.
  • Binous (J.) et Jabeur (S.), 2001, p.179.

Description
Arrangement de quatre carreaux formant une rosace quadrilobée. Elle est encadrée d’une large bande à motifs répétés en forme de Z. Garniture foliacée à marguerites et fleurons. Ils alternent avec un motif étoilé à quatre bandes. Le fond est traité par des hachures parallèles grâce à la technique de pochoir.

Numéro du catalogue : CE 47

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 20 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs:Décor peint en bleu de cobalt cendré, vert pâle et rouge bordeaux sur fond crème laiteux de bonne concentration.
  • Etat de conservation : Moyen, écaillage des émaux.
  • Lieu de fabrication : Italie.
  • Période : XIXe siècle.
  • Iconogr :Binous (J.) et Jabeur (S.), 2001, p.48 et p. 216.

Description 
Grand carreau  présentant un réseau de rosaces polylobées et à garniture foliacée. Elles alternent avec un élément cruciforme aux bornes contournées. Le fond est traité avec des hachures entrecroisées formant une trame pointillée. Les motifs sont dessinés à main levée et avec des pinceaux de grandeurs variables.

Numéro du catalogue : CE 56

  • Nom de l’institution : Palais kheireddine et Musée National du Bardo.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 19 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs:monochrome vert émeraude sur fond verdâtre de bonne concentration.
  • Etat de conservation : Moyenne, ébréchures des bornes.
  • Lieu de fabrication : Naples
  • Période : XIXe siècle.

Description 
Grand carreau agrémenté d’un réseau de cercles juxtaposés et superposés. Ils forment des motifs floraux à quatre pétales. Remplissage à hachures et gros points. A remarquer la manipulation de pinceaux de différentes dimensions.

Numéro du catalogue : CE 75

  • Nom de l’institution : Palais kheireddine.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 19 cm.
  • Pâte : Argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs : bleu de cobalt,vert émeraude, ocre jaune, rouge bordeaux et sertissage brun sur fond crème laiteux de bonne concentration.
  • Etat de conservation : Moyen, légères ébréchures des bornes.
  • Lieu de fabrication : Espagne
  • Période : XIXe siècle.

Description 
Réseau de carrés disposés sur pointe dans un encadrement effilé (segments aux extrémités tordues). Le fond est meublé de rinceaux à rosettes et feuillettes, alternant avec un deuxième motif quadrilobé à sarments de vigne hachurés.

Numéro du catalogue : CE 81

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine et Turbet- el bey.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 14 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs : Monochrome bleu de cobalt sur fond crème laiteux de bonne concentration. A noter les concentrations irrégulières de l’émail bleu et les nombreuses coulures.
  • Etat de conservation : Moyen, craquelure des bornes et des émaux.
  • Lieu de fabrication : Naples.
  • Période : XVIIIe siècle
  • Iconogr : Binous (J.) et Jabeur (S.), 2001, p.87.

Description 
Arrangement de quatre carreaux aux motifs géométriques formant une étoile à quatre branches. Ils alternent avec des éléments cruciformes où chaque branche est en forme de losange.

Numéro du catalogue : CE 104

  • Nom de l’institution : Palais kheireddine et Musée National du Bardo.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 20 cm.
  • Pâte : Argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs : bleu outremer, vert émeraude, ocre jaune, rouge bordeaux, et contour brun sur fond crème laiteux de concentration irrégulière.
  • Etat de conservation : Bon, légères ébréchures des bornes.    
  • Lieu de fabrication : Italie.
  • Période : XIXe siècle.

Description
Arrangement de quatre carreaux à rosace polylobée et garniture foliacée (œillets stylisés à cinq pétales, accolades et palmettes. Alternant avec un élément cruciforme quadrillé. Technique de pochoir sur un fond uni.

Numéro du catalogue : CE 105

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine et Musée National du Bardo.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 19 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs : bleu de cobalt clair, ocre jaune, brun, vert et rouge bordeaux sur fond crème laiteux de bonne concentration.
  • Etat de conservation : Moyen, légères ébréchures.
  • Lieu de fabrication : Italie.
  • Période: XIXe siècle.
  • Iconogr:Binous (J.) et Jabeur (S.), 2001, p.152.

Description 
Arrangement de quatre grands carreaux formant un octogone aux bornes contournées et garni de guirlandes de cercles. Le centre est meublé d’un motif octogonal. Alternant avec un élément cruciforme quadrillé. Les bandes et la garniture sont réalisées grâce à la technique de pochoir. Les contours bruns et le tramage sont réalisés à main levée avec des pinceaux fins.

Numéro du catalogue : CE 257

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 18,5 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs :bleu de cobalt et ocre jaune sur fond crème laiteux de bonne concentration.
  • Etat de conservation : Mauvais, ébréchure des bornes.
  • Essai de recollage avec du ciment.
  • Lieu de fabrication : Espagne.
  • Période : XIXe siècle.

Description 
Composition rayonnante à élément quadrilobé. Garniture foliacée à œillets, chrysan thème et marguerites stylisées. Il alterne avec des éléments cruciformes hachurés dans un contraste chaud/ froid. Technique de pochoir sur fond crème laiteux.

Numéro du catalogue : CE 258

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 18 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs : bleu outremer, vert émeraude, ocre jaune, pourpre et contour brun sur fond crème laiteux de bonne concentration.
  • Etat de conservation : Mauvais, cassure des bornes et ébréchure des émaux.
  • Lieu de fabrication : Espagne.
  • Période : XIXe siècle.

Description 
Composition concentrique à médaillon quadrilobé. Garniture foliacée à feuilles de raisin. Ils alternent avec un deuxième motif quadrilobé à œillets stylisées. Technique de pochoir sur fond crème laiteux.

Numéro du catalogue : CE 259

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 18 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs : bleu outremer, vert émeraude, ocre jaune et sertissage brun sur fond crème laiteux de bonne concentration.
  • Etat de conservation : Mauvais, cassure des bornes et ébréchure des émaux. Essai de conservation avec du ciment.
  • Lieu de fabrication : Espagne.
  • Période : XIXe siècle.

Description 
Arrangement de quatre grands carreaux meulés de motifs étoilés à huit branches dans une composition modulaire. Le fond est meublé de points  imitant la texture du granite et alternant avec des éléments cruciformes hachurés.

Numéro du catalogue : CE 264

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine et la Turba du Bey.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 18 cm.
  • Pâte : Argileuse rougeâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs : Bleu de cobalt, blanc laiteux et ocre jaune sur un fond bleu clair.
  • Etat de conservation : Moyen, ébréchure des bornes et écaillage des émaux.
  • Lieu de fabrication : Italie.
  • Période : XIXe siècle.

Description 
Composition concentrique à réseau de cercles enchevêtrés. Ils alternent avec des carrés disposés sur pointe aux larges bandes. Garniture foliacée à marguerites et fleurons stylisés.

Numéro du catalogue : CE 302

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 18 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs : bleu outremer, ocre jaune et rouge bordeaux sur fond crème laiteux de bonne concentration.
  • Etat de conservation : Mauvais, cassure des bornes et ébréchure des émaux.
  • Lieu de fabrication : Espagne.
  • Période : XIXe siècle.

Description 
Arrangement de quatre grand carreaux présentant une composition concentrique. Médaillon quadrilobé à élément central cruciforme.Garniture foliacée à fleurons et palmettes stylisées.

Numéro du catalogue : CE 303

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 18 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs : bleu outremer, vert émeraude, ocre jaune et rouge bordeaux sur fond crème laiteux de bonne concentration.
  • Etat de conservation : Moyenne, cassure des bornes et des émaux.
  • Lieu de fabrication : Espagne.
  • Période : XIXe siècle.

Description 
Quarte grands carreaux présentant une composition concentrique. Élément cruciforme à garniture foliacée (palmettes et fleurs de lys stylisées). Alternant avec des roues festonnées dans un jeu de fond.

Numéro du catalogue : CE 304

  • Nom de l’institution : Palais Kheireddine.
  • Catégorie : carreau à motifs répétés.
  • Dimension : côté : 18 cm.
  • Pâte : Argileuse jaunâtre, texture fine et forte cohésion.
  • Palette de couleurs : bleu de cobalt cendré et blanc sur un fond uni bleu de bonne concentration. Remarquons l’aspect mat des émaux.
  • Etat de conservation : Mauvais, cassure des bornes et ébréchure des émaux.
  • Lieu de fabrication : Italie.
  • Date: 1908.

Description
Arrangement de quatre carreaux formant des motifs étoilés concentriques à huit branches. Elles sont encadrées d’une large bande à motifs répétés (petits carreaux disposés sur pointe). Les banes sont traitées avec des hachures parallèles grâce à la technique du pochoir.

Bibliographie

AKROUT-YAICHE Sémia, MOUHLI Zoubeïr, BEJAOUI Faïka et GAZZAH Abdelkrim, 2012, Tunis patrimoine vivant, conservation et créativité, A.S.M, Tunis.
ÁLVAREZ DOPICO (C.), 2010, Qallaline. Les revêtements céramiques des fondations beylicales tunisoises du XVIIIe siècle, Thèse de doctorat, sous la direction de Jean-Pierre Van Staëvel et Javier González Santos, Université Paris IV-Sorbonne.
BINOUS Jamila, 2001, Maisons de la Médina de Tunis, Simpact, Tunis.
HECHMI Ines, 2012, Trois palais de la Médina de Tunis au XIXe siècle, Mémoire de D.E.A, Faculté des sciences humaines et sociales, Tunis.
LOUHICHI Adnen, 2010, Céramique Islamique de Tunisie, Ecole de Kairouan et Ecole de Tunis, Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle, Tunis.
SAADAOUI Ahmed, 2001, Tunis ville ottomane, Trois siècles d’urbanisme et d’architecture, C.P.U, Tunis.
SOUEI Yacine et TRIKI Anass, 1997, Reconversion du palais Kheireddine et l’école israélite en musée de la ville de Tunis, Thèse d’architecture, ITAAUT, Tunis.

Notes

(1) Ce palais se distingue par sa typologie et par son ornementation des palais de la Médina de Tunis. En effet, des innovations européennes sont décelées. Les façades de facture néo-classique présentent de larges fenêtres rythmées  s’ouvrant sur une place dégagée. Les salles sont immenses et leur superficie varie de 25 à 50m2.
(2) Les plans du rez-de-chaussée et de l’étage sont publiés par Sémia Akrout-Yaïche, Zoubeïr Mouhli, Faïka Béjaoui et Abdelkrim Gazzah, 2012,  p. 55.
(3) Dans leur thèse en architecture Yacine Souei et Anass Triki présentent la driba en état de ruine où les carreaux sont entièrement arrachés et la voûte est gravement écaillée. Ces carreaux sont substitués par des imitations de même aspect exécutées dans les ateliers de l’Office de l’Artisanat de Nabeul. Yacine Souei et Anass Triki, 1997,  p.72.
(4) Les plans du rez-de-chaussée (Fig.1) et de l’étage (Fig.2) sont publiés par Sémia Akrout-Yaïche, Zoubeïr Mouhli, Faïka Béjaoui et Abdelkrim Gazzah, 2012, p. 55.
(5) Le document photographique (Fig. 3) est présenté par Yacine Souei et Anass Triki, 1997, planche n °11.
(6) Nous pouvons remarquer des tessons de carreaux italiens de type CE134 sur le document graphique présentés par Yacine Souei et Anass Triki, 1997,  p.72.
(7) Le document graphique proposé par Yacine Souei et Anass Triki(Fig. 7) présente la cage d’escalier avant les travaux de restaurations. Elle bénéficie d’un revêtement de carreaux italiens de type CE135. Yacine Souei et Anass Triki, 1997, p.72.
(8) La photo gauche représentant l’état du palais en 1994 (Fig. 6) est publiée par Sémia Akrout-Yaïche, Zoubeïr Mouhli, Faïka Béjaoui et Abdelkrim Gazzah, 2012, p. 58.
(9) Voir Fig. 5 présentée par Yacine Souei et Anass Triki, 1997, p.79.
(10) Ces de carreaux de type CE14 tapissent le patio de dar ben Abd Allah. Ce modèle est très répandu chez les céramistes napolitains du XVIIIe et XIXe siècle. Il s’agit d’un revêtement polychrome formé par la juxtaposition de quatre carreaux identiques. Il présente des éléments cruciformes et une garniture foliacée à marguerite, sarments de vignes et fleurs de lys stylisées.
(11) « Les carreaux des ateliers de Qallaline représentent une production typiquement locale; ce sont des créations de l’art tunisien. Cet art émane d’une synthèse des influences qui traversèrent le pays pendant toute cette longue période ». Ahmed Saadaoui, 2001, p. 342.
(12) Des carreaux de même type remontent au XVIIe siècle sont précieusement conservés dans les réserves du Musée National du Bardo.

(13) Adnan Louhichi, 2010,  p. 212.

Pour citer cet article

Wided Melliti Chêmi, « La Céramique de revêtement du palais Kheireddine à Tunis. Identification et étude« , Al-Sabîl : Revue d’Histoire, d’Archéologie et d’Architecture Maghrébines [En ligne], n°5, Année 2018.
URL :
 http://www.al-sabil.tn/?p=4513

Auteur

*Assistante à l’ENAU- Université de Carthage- Laboratoire LAAM- Université de la Manouba.


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